La commune de Crozon sur Vauvre

Sites remarquables

Les Forges

Les Forges

Profitant des bois environnants (Montpeget, de la Fond du Four, de la Garenne de Crozon) ainsi que de l’énergie hydraulique de la Vauvre, les forges sont nées en 1672. Une clause de l’acte de vente autorisait les signataires, deux maîtres de forges d’Issoudun, à construire une forge au « Moulin de Creuson ». Elles ne formaient qu’un établissement avec Cluis : la forge de trois feux et la fonderie étaient à Crozon sur un nouvel étang, le haut fourneau à Cluis-Dessous, sur le cours de la Bouzanne.

Les « gueuses » de fonte (d’environ 50 kg) étaient transportées de Cluis par des mules mais les chargements les plus lourds, qui pouvaient aller jusqu’à deux tonnes, étaient tirés par des bœufs.

A la grande forge on laminait du gros fer : essieux, longues barres rondes et plates. A la petite forge, un peu plus loin, on fabriquait des outils.

Les forges ne fonctionnaient pas toute l’année et la main d’œuvre était saisonnière. Les ouvriers, étrangers à la région le plus souvent, travaillaient une saison et partaient vers d’autres sites. Mais on dit qu’au plus fort de l’activité, entre 150 à 200 ouvriers travaillaient sur celui de Crozon.

A un kilomètre de l’église, sur la route d’Aigurande, on peut voir la maison du maître de forge et les logements des ouvriers forgerons comme la longue écurie où se reposaient les mulets. Les plans d’eau et la chaussée sont encore en place et le sol, par endroits, est resté noir...

Les forges de Crozon, comme celles de la région, disparurent à la fin du XIXème siècle avec l’apparition de la sidérurgie au coke dans l’est de la France.